Le point, alors ? Une erreur, corrigée depuis, s’était malencontreusement glissée dans le « bloc-notes » de septembre, intitulé Un point c’est tout.Nous avions écrit allusions au lieu d’alluvions.. Nous prions nos lecteurs et l’auteur de ce bloc-notes, Monsieur Dabadie, de bien vouloir accepter nos excuses pour cette malheureuse coquille. Le point et la virgule vont de soi : on écrit pour être lu, donc on écrit comme devra respirer le lecteur.

L’absence de ponctuation caractérise « Alcools », le recueil d’Apollinaire, ou le monologue intérieur de l’« Ulysse » de Joyce. Ou bien : « Tout est grand et admirable dans la nature ; il ne s’y voit rien qui ne soit marqué au coin de l’ouvrier ; ce qui s’y voit quelquefois d’irrégulier et d’imparfait suppose règle et perfection. La virgule aurait-elle été préférable ? La peut-on même tout simplement entendre ?

Ce court texte de Balzac, emprunté à La Vieille Fille (1836), donne un parfait exemple de la nature, de la fonction, de l’usage du point-virgule. La Bruyère reste un maître du point-virgule. -Pour séparer des mots, des groupes de mots ou dans le cas où elles sont articulées avec « et », « ou », « ni » (lorsqu’on les répète plus de deux fois).

En effet, il définit le point-virgule comme « séparant des propositions unies par une idée logique, ou les parties d’une proposition lorsqu’elles sont d’une certaine étendue ou comportent déjà des virgules ».

D’où une série de questions.

C’est un séparateur qu’on utilise fréquemment pour laisser le lecteur respirer et donner du rythme dans la phrase.

La ponctuation, encore très libre au Moyen Âge, fut progressivement codifiée au xvi e siècle par les usages des imprimeurs pour évoluer vers le système du français moderne. L’interrogation s’impose d’autant plus que, par exemple, en grec ancien, le ; équivaut à notre ?, notre point d’interrogation. Dans son Traité de la ponctuation française (Tel, 1991), Jacques Drillon écrit : « Le point-virgule atteste un plaisir de penser. Et vous n’allez surtout pas mentir, lorsque vous rédigez un texte, vous n’utilisez jamais le point-virgule, ne sachant jamais quand l’employer et de ce fait, le placer à bon escient.

Non.

La peut-on fixer en musique ? On comprend que certains cessent de s’interroger à son propos et le bannissent de leurs écrits, comme une cote mal taillée, une maladresse sans élégance. Que faire du point-virgule, que lui reste-t-il ? Illustration et commentaires ne sont pas sur le même plan ; ils sont cependant réunis et mis à égalité par un même point-virgule.

Le point, lui, y met un terme : profonde expiration, retour au calme, nouveau départ. Nous pensons avec des points-virgules, que nous ne disons pas. La disposition des ponctuations, visible au microscope, varie selon les essences. Des ponctuations disposées en échelle. Le point et la virgule vont de soi : on écrit pour être lu, donc on écrit comme devra respirer le lecteur.

L’un et l’autre se disent, mais l’on y pense le même. En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation d’un témoin de connexion (cookie), afin de réaliser des statistiques de visites et de personnaliser votre navigation. En effet, il définit le point-virgule comme « séparant des propositions unies par une idée logique, ou les parties d’une proposition lorsqu’elles sont d’une certaine étendue ou comportent déjà des virgules ».

Il respecte la phrase, mais il la construit, au lieu d’en juxtaposer les éléments comme le fait la virgule. Utilisez le bouton « Mots proches » pour activer la correction orthographique et phonétique. Notons que ces parties de longueur égale ne sont pas sur le même registre. Si vous le voulez bien, laissez-moi vous apostropher sur, sans doute, LE parent pauvre de la ponctuation, je veux parler du point-virgule.

La virgule s’emploie : -Lorsque nous faisons une énumérationou une liste de choses. Pour chercher un mot dans le dictionnaire, tapez simplement ses premières lettres. Le point-virgule confère à la phrase une rigueur sans excès, il en module le ton, et fait ainsi entendre la voix de l’auteur. ». Le point-virgule confère à la phrase une rigueur sans excès, il en module le ton, et fait ainsi entendre la voix de l’auteur. 1.

Soit qu’il expose un argument sans recourir au syllogisme, mais en atteignant une démonstration : « Le docile et le faible sont susceptibles d’impressions : l’un en reçoit de bonnes, l’autre de mauvaises ; c’est-à-dire que le premier est persuadé et fidèle, et que le second est entêté et corrompu ; ainsi l’esprit docile admet la vraie religion, et l’esprit faible ou n’en admet aucune, ou en admet une fausse. On respire soit un petit coup, pour expirer et respirer entre deux propositions, qui s’enchaînent pourtant dans le flux du souffle, comme une foulée après une autre, et ainsi de suite jusqu’au terme : ainsi la virgule scande la course de la phrase, tant qu’elle court.

Le Dictionnaire de l’Académie nous met sur une autre voie, logique.

Le Dictionnaire de l’Académie nous met sur une autre voie, logique. Soit qu’il grave un caractère de quelques coups de stylet, où il lui faut additionner plusieurs traits et à, la fin, faire surgir la figure en question : ainsi celui qui « ... commence à grisonner ; mais il est sain, il a un visage frais et un œil vif qui promettent encore vingt années de vie ; il est gai, jovial, familier, indifférent ; il rit de tout son cœur, et il rit tout seul et sans sujet ; il est content de soi, des siens, de sa petite fortune, il dit qu’il est heureux ; il perd son fils unique, jeune homme de grande espérance, et qui pouvait un jour être l’honneur de sa famille ; il remet sur d’autres le soin de le pleurer ; il dit : Mon fils est mort, cela fera mourir sa mère, et il est consolé » (De l’homme, §123).

Qu’en faire ? Ou bien : « Don Fernand, dans sa province, est oisif, ignorant, médisant, querelleux, fourbe, intempérant, impertinent ; mais il tire l’épée contre ses voisins, et pour un rien il expose sa vie ; il a tué des hommes, il sera tué » (De l’homme, §129).

Il s’agit d’une seule phrase qui propose l’illustration et le commentaire d’une vérité d’expérience : la rareté des jeunes filles disponibles en province.