Chef d’œuvre. L'inspecteur Machin est une sorte de bibendum qui chute et qui roule sur le sable. Dulamjav Enkhtaivan, Aorigeletu, Norovsambuu Batmunkh, De Préférences cookies |

Gustave Kervern, Benoît Delépine, Avec (...) Puis, le scénario tourne au répétitif, le trop-plein de burlesque noie le burlesque.

Paula Beer, Franz Rogowski, Maryam Zaree, Avec

Il récidive son étude sociologique en s'attaquant à "Ma Loute" avec un casting prestigieux : Fabrice Luchini, Juliette Binoche et Valéria Bruni-Tedeschi.

A l'écran, il faut quand même assumer.

En vrai chauvin, je suis à fond derrière le cinéma français. Données Personnelles | D’une certaine manière, Dumont convoque une fois de plus tous les thèmes qui lui sont chers mais les réinvestit dans des figures burlesques totalement inédites. On pourrait n’y voir qu’une lutte des classes – c’est d’ailleurs le cas, mais seulement entre ces deux « clans » qui se détestent. Dans une baie, c’est normal. Car de l’humour il y en a dans MA LOUTE. De mystérieuses disparitions mettent en émoi la région. Avec parfois, une touche de poésie à la Fellini. Ainsi, une certaine humanité éclate à travers chaque personnage, de même qu’une certaine mélancolie.

Ils traitent ses protagonistes comme des attardés cannibales.

« Ma Loute », un film de Bruno Dumont (2016) Beaucoup de choses ont déjà été dites sur le changement de cap opéré par Bruno Dumont avec ses deux derniers films – la série P’tit Quinquin et ce Ma loute.La « mutation » de son cinéma est en effet ostentatoire car elle apparaît dans le ton des films, dans leur apparence extérieure. En premier, le montage est terriblement long. Soit Ma Loute et Billie, les Romeo et Juliette du film, dépareillés de A à Z (familles, physiques, comportements, etc. Au-delà de cet humour qui ne fera pas rire tout le monde, on est séduit par l'histoire d'amour ambiguë entre les rejetons des deux clans (Brandon Lavieville et Raph, formidables) et par la magnifique mise en scène qui sublime les paysages comme les visages.

Il semble s'affranchir des carcans du cinéma de style et fait ce qu'il veut.

Son plus désespéré aussi.
Toute la beauté du film, à l’image du superbe dénouement de "P’tit Quinquin", réside dans le passage du champ-contrechamp à l’étreinte de deux corps. Ils se retrouvent bien malgré eux, au cœur d'une étrange et dévorante histoire d'amour entre Ma Loute, fils ainé d'une famille de pêcheurs aux mœurs bien particulières et Billie de la famille Van Peteghem, riches bourgeois lillois décadents. Camélia Jordana, Niels Schneider, Vincent Macaigne, De Jean-Pascal Zadi, Fary, Caroline Anglade, Avec Côté technique, la lumière, très crépusculaire, donne un ton enjoué à cette région qui parait très ensoleillée.

Entre "La Vie de Jésus" et "P’tit Quinquin".

Zeen is a next generation WordPress theme. Voilà du cinéma orgueilleusement mal élevé, qui a l’air de se foutre de tout, mais fonctionne avec une régularité d’horloge. Kiki Kirin, Haru Kuroki, Mikako Tabe, Avec L’intrigue policière (des meurtres en série) n’y était qu’un prétexte à une plongée immersive, quasi-anthropologique dans un microcosme insoupçonné, celui des Boulonnais, dont les nombreux personnages gravitaient autour de gamins dont le Ptit quinquin du titre, et deux flics en apparence complètement incompétents.

Elle va très loin dans ce qui pourrait être de l'improvisation absurde. Les évolutions de cet amour seront en outre, la source de cette poésie qui irrigue parfois le film, lorsque ces deux là rentreront dans leurs phases d’abandon respectives, abandon à l’autre, ou abandon dans l’introspection. Mais made in Dumont. Comme ce quasi-refus jusqu’ici, du casting bankable; garant on suppose, d’une certaine authenticité et de la possibilité de coller à la réalité socio-émotionnelle d’un sujet, quel qu’il soit. On ne s’était pas moqué des riches avec autant de férocité au cinéma depuis longtemps – voir la scène du repas, d’anthologie.

Dans "La vie est un long fleuve tranquille", Le Quesnoy et Groseille vivaient un sacré choc culturel en se rencontrant.

Car de notre point de vue de spectateurs, les deux partis se retrouvent assez vite sur le même terrain du comportement déviant et dégénéré.

Eté 1910, Baie de la Slack dans le Nord de la France. Synopsis Eté 1910, Baie de la Slack dans le Nord de la France. Malaisant, mais réel car lui aussi inédit (sauf si l’on a déjà vu Ptit Quinquin). Peut-être le cinéaste a-t-il extrapolé la lutte des classe à de son film à un conflit entre le spectateur et l’oeuvre, confrontant les garants du bon gout et de la culture, et ceux d’en face… sans préciser qui de nous, des artistes ou des  personnages, était quoi.

Entre l’histrion misanthrope et le cinéaste radical, on attendait des étincelles.


Blanche Gardin, Denis Podalydès, Corinne Masiero, Avec De quoi hurler de rire. Mine de rien, c’est beau et pourtant cela naît de la laideur et de l’humour. Qui sommes-nous |

D’un amour qui mettra en exergue le regard haineux de chaque famille sur l’autre, mais également qui contrastera la loufoquerie et l’inaccessibilité du film par quelque chose qui n’appartient pas qu’a Dumont, un sentiment concret et universel. Dans sa démarche artistique, Bruno Dumont s'en fiche. Les protagonistes n'arrêtent pas de relayer cette douceur de vivre.

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Le réalisme absolu de ce naturalisme teinté de chronique adolescente contrastait avec les mœurs et comportements (entre folie, absurdité et dégénérescence) des différents protagonistes, ainsi qu’une douceur toute particulière envers chacun d’eux – le tout bouleversant totalement notre rapport à la consommation télévisuelle, via l’empathie envers l’anormalité.