Les Arméniens de France (en arménien Ֆրանսահայ) sont les personnes d'origine arménienne vivant en France. Il s’appuie sur des "miettes" de souvenirs, des bribes d’"arménien de Constantinople-Istanbul", deux ou trois papiers et lettres et pas davantage de photographies. le 18/07/2019 par Marina Bellot. Victoria, avait neuf ans quand elle débarqua avec sa parentèle à Nice, en 1926. Le langage d’une femme d’origine arménienne en terre franque". Dans ce long poème d’amour, le fiston s’efface derrière la mère. L'immigration arménienne des années 1920 : fantasmes d'une « Asie mineure » en France. En France, la vie de cette modeste immigrée "de nationalité réfugiée arménienne" est passée "comme si elle n’avait pas d’histoire ; pas de récit ; pas de Je" ; une "précarité de … De la revanche et du rappel. Ils débarquent à Marseille puis remontent le Rhône, s’installant à Lyon, Valence, Saint-Étienne, puis Paris.
Hratch Varjabedian, directeur du Bureau françai… La France et l'Arménie à travers l'art et l'histoire. Fidèle à un nous enfermé dans une jarre dormant au fond des eaux du Bosphore. Martin Melkonian, Arménienne, Maurice Nadeau, 2012, 120 pages, 19,50€, © Établissement public du Palais de la Porte dorée 2020, Musée national de l'histoire de l'immigration, Musée national de l'Histoire de l'immigration, Histoire / mémoire des populations et des territoires.
On est loin du texte d’Ali Magoudi (Un Sujet français, Albin Michel, 2011), reconstitution psychologisante de la figure paternelle et où l’enquêteur-narrateur occupe le terrain. Il s’agit d’une immigration ancienne : entre 1855 et 1918, on comptait 31 périodiques arméniens publiés en France. Ce qui ne l’empêche pas de dire, après les bifurcations de l’exil, celles des générations, l’impitoyable - et nécessaire - œuvre du temps : "plus j’affiche mon présent, plus je gomme son passé. Dans cette évocation délicate, emplie de tendresse, à l’écriture élégante et subtile, Martin Melkonian ne laisse affleurer que de rares commentaires, disposés ici ou là avec discrétion. Offre limitée, jusqu’à 50% de remise immédiate sur l’abonnement. L'indépendance du pays en 1991, suivie de l'ouverture des frontières, contribue à l'établissement de nouveaux liens étroits avec la diaspora arménienne dispersée dans le monde(6). Une offre unique pour découvrir l’histoire à travers les archives de presse ! Attablés à la terrasse ensoleillée d’un traiteur grec de la rue du Poteau à Paris, on l’écouterait évoquer ses souvenirs, ses "retrouvailles éclairs avec le Bosphore" que sept décennies d’exil n’ont pas réussi à effacer chez cette vieille immigrée qui s’appliqua, sa vie durant, car tel est le lot de l’étranger, à donner le change jusque et y compris sur les photos de famille : "chaque pose ou chaque surpose apparaît avec la marque spéciale de la revanche. Dès la Première Guerre mondiale, la France, à la démographie languissante, fait appel à la « main-d'œuvre étrangère » pour les besoins d'armement de l'armée française. Après la Première Guerre mondiale, ce sont des familles issues de la bourgeoisie arménienne de Moscou qui fuient la révolution russe, s’intégrant à l’émigration russe. (…) La surpose : une dignité plutôt qu’une vanité ; une endurance plutôt qu’une dignité. Peut-être un « Voilà comment je suis restée ». La "ressortissante étrangère", née à Constantinople repose pour l’éternité du côté d’Avranches. Abonnez-vous à RetroNews et accédez à l’intégralité des contenus et fonctionnalités de recherche. Ils viennent souvent de zones rurales et n’ont pas fait d’études. Et pourtant, dans le même mouvement, Martin Melkonian écrit : "je ne chasse pas l’Arménie ; je l’ignore. Depuis les années 1920, la Ville de Valence et ses environs accueillent en effet une importante population … Le Centre du patrimoine arménien de Valence raconte l'histoire singulière des Valentinois d'origine arménienne, comme témoignage d'une identité et d'itinéraires personnels et collectifs marqués par les persécutions, le génocide, l'exil, l'immigration et l'intégration dans les pays d'accueil. Le lieu par excellence. « Le Réveil des morts », grand roman de l'après-Grande Guerre, 1933 : Le crime du Palace, imputé à la communauté homosexuelle, La croisade de l'abbé Bethléem, le « père Fouettard de la littérature », Pyrénées, 1939 : le drame des camps d'internement des réfugiés espagnols, « L’équipe de France est une dévoreuse d’hommes » : une histoire des Bleus, 1893 : le massacre des Italiens à Aigues-Mortes, Violences envers les Maghrébins dans l’entre-deux-guerres, 1933-1939 : L'exil contraint des Juifs d'Allemagne. La moitié des Turcs vivant en Europe habitent en Allemagne, qui a recruté des travailleurs dès 1959 pour participer à sa reconstruction, bientôt suivie par d’autres pays européens, dont la France. Dans le contexte de l'immédiate après-guerre, le pays, qui a subi d'importantes pertes démographiques durant la Première Guerre mondiale, a un grand besoin de main d'œuvre et ouvre volontiers ses portes à ces réfugiés. Marseille, notamment, devient l'une des villes d'accueil les plus importantes des Arméniens de France, où ils trouvent divers métiers dans les environs du port ou dans les usines florissantes de la cité phocéenne. Seul un Arménien sur trois habite sur le territoire de l’actuelle Arménie. Aucune ligne de démarcation n’est tracée en elle". Le destin de Victoria, née en 1907, débarquée en France en 1926 exilée sa vie durant, porte une étonnante modernité, l’infiniment petit d’une existence insignifiante rejoint l’infiniment grand d’une communauté destinée humaine : "Après tout, elle se sent autant Parisienne que Constantinopolitaine, et serait à même de revendiquer une citoyenneté d’un type particulier combinant géographie et rêverie.